10 décembre 2024
Objectifs ou contenu : la clé d’une bonne formation e-learning
Buts, objectifs, résultats sont souvent utilisés dans le jargon pédagogique, mais est-ce qu’ils ont la même importance pour les personnes en formation? Est-ce si crucial de connaître l’intention d’une formation ou simplement d’en retenir le contenu?
Objectifs ou contenu : la clé d’une bonne formation selon l’individu en apprentissage
Comprendre la personne qui suit la formation
Selon le McGill Journal of Education, ce sont surtout des facteurs « sociodemographiques » qui détermineront la réussite d’une formation, bien plus que des objectifs bien définis. En d’autres mots, des facteurs externes comme le genre de l’individu, le fait d’être à l’emploi ou non, le temps disponible et la catégorie professionnelle jouent un rôle prédominant dans la réussite d’une formation au-delà des objectifs.
Objectifs : « il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain »
À la base, il faut rappeler que l’objectif pédagogique est principalement un outil pour les pédagogues. Les objectifs apportent de la rigueur, un cadre structurant qui permet de rassembler les contenus de manière optimale. Suivre un cours sans objectifs c’est comme faire un voyage sans GPS : on peut faire de belles découvertes, mais on risque de se perdre en chemin. Donc l’objectif reste tout de même un outil de première importance pour une formation qui se tient.
Objectifs variés, impacts divers
Que les objectifs représentent plus de valeur pour le pédagogue que pour l’individu qui suit la formation n’en réduit pas son importance pour interpeller les personnes en apprentissage. De plus, il faut rappeler qu’un objectif peut prendre plusieurs orientations : un objectif peut être orienté sur le contenu, sur une action spécifique, ou encore sur une compétence ou un comportement.
Initialement, les formations étaient orientées surtout vers « comprendre » le contenu de la formation, parfois sans lien direct avec la pratique.
Avec l’évolution du métier, l’importance du lien de la connaissance à la pratique devient évidente. La taxonomie de Bloom, conçue dans les années 1950, a gagné de la popularité surtout dans les années 2000 avec l’arrivée du e-learning. Cet outil aide les pédagogues à articuler des gestes concrets qui démontrent que la connaissance a bel et bien été acquise.
Parallèlement, l’approche par compétences cherche elle aussi à faire une connexion plus étroite aux situations professionnelles. Par exemple, la résolution de problèmes, la bonne gestion des priorités, la communication claire, etc. Cette approche est même vue comme un moyen de lutter contre le décrochage scolaire. Donc même si les objectifs ne sont pas la priorité de la personne qui suit la formation, les objectifs l’ont à cœur.
L’envers du décor
En fin de compte, qu’est-ce qui motive vraiment un une personne à suivre une formation? Des objectifs bien définis ou bien son contenu? Il faut reconnaître que c’est probablement le contenu. Et même lorsqu’il s’agit d’augmenter ses chances de succès, les objectifs prennent aussi le « bord ». Ce sont plutôt les facteurs externes de l’individu qui ont le gros rôle ici. Donc pourquoi « se fendre les cheveux en quatre » pour réfléchir à ces perles qu’on appelle les objectifs? Bien un peu comme au théâtre ou au cinéma, ce qui permet au contenu de briller est autant l’envers du décor que le spectacle.